État d'Oaxaca, Pueblos Mancomunados, San Antonio Cuajimoloyas

Jour 2 : San Antonio Cuajimoloyas et Benito Juarez.

Nous avons quitté San Isidro Llena Grande tôt le matin à 9h avec notre guide Pedro pour San Antonio Cuajimoloyas. Il faisait beau et pas trop froid. En nous promenant dans le village la veille, nous avons remarqué à quel point tout est propre et bien entretenu. Pas un papier sale ou des sacs plastiques accrochés à des barbelés comme on en trouve partout ailleurs dans le monde et même chez nous où il semble que les gens prennent plaisir à jeter leurs ordures sur la propriété d'autrui. Dans ces petits villages, tout le monde se soucie de l'environnement, chacun fait sa part et ils en sont fiers.

Le chemin vers Cuajimolayas est boisé, bien balisé et monte un peu. Nous marchons 8 km avec nos sacs sur le dos et une altitude d'environ 3200 m, c'est dur pour les poumons et le coeur. Il faut prendre son temps, se reposer quand on en ressent le besoin, boire beaucoup d'eau mais au moins on n'a pas ce mal de tête qu'on a eu hier, causé par l'altitude à laquelle on n'est pas habitué, vivant près de l'océan. Quand nous sommes arrivés à la sortie du village, nous n'y étions pas encore et le plus dur était à venir. Nous avons dû marcher encore un kilomètre dans le village pour nous rendre au bureau pour nous enregistrer et prendre les clés de notre cabane. Nous sommes retournés à notre résidence pour une nuit, encore un kilomètre dans l'autre sens mais très raide. Nous sommes arrivés épuisés pour découvrir une cabane adorable et une vue fantastique. Heureusement, le restaurant était juste en dessous. Après le déjeuner bien mérité et une douche avec eau chaude, nous avons rencontré une herboriste qui nous a fait faire le tour de son jardin et nous a expliqué toutes les plantes et leurs vertus. Bien sûr, en plus de ne pas tout comprendre parfaitement, nous ne pouvions pas tout retenir mais c'était intéressant. Señora Sefrona fabrique tous ses onguents avec de l'huile d'amande et de la cire d'abeille. J'ai acheté un calendula qui apaise les rougeurs et les irritations de la peau et il semble être efficace. Après, nous sommes retournés au bureau pour savoir où nous retrouverions notre guide le lendemain : il nous retrouvera à notre cabane à 9h.

Il fait froid à Cuajimoloyas le soir et il y avait du vent. Nous nous sommes habillés chaudement avec plusieurs couches, comme un oignon. Ici, les gens sont habillés pour l'intérieur comme pour l'extérieur : manteau, chapeau et bottes. On grelottait même devant le feu dans la cheminée alors vers 20h30 on est allé se coucher et on s'est blotti toute la nuit.

Le lendemain nous étions prêts à 9h mais notre guide n'était pas là. Il y avait confusion, elle nous attendait au bureau. Nous sommes finalement partis presque une heure plus tard et elle nous a demandé si nous voulions faire le long trek difficile de 3 ou 4 heures ou le plus facile sur un terrain plus plat. Après notre expérience d'hier, nous avons choisi le terrain plat. Le paysage était magnifique, la vue était superbe et nous avons pu profiter encore plus de notre balade malgré le poids de nos sacs à dos. Arrivés à Benito Juarez vers 11h30, nous avions prévu une autre randonnée : el Mirador, 2,5 km en montée et les 100 derniers mètres, raide. Si nous avions fait la randonnée longue et difficile, nous n'aurions pas fait celle-là et cela aurait été dommage. Nous avons vu le village tout en bas et c'était le seul endroit où nous pouvions appeler les parents de Chris avec notre téléphone portable. Plus bas nous attendions le déjeuner à La Granja de Eli, la dernière maison en bas du village, à plus d'un kilomètre de notre cabane. Efraim fils d'Eli, nous a proposé de nous y rendre en camion. Ce repas de famille avec la grand-mère, le grand-père Eli, Efraim, sa femme et leurs deux petites filles et beau-frère, est l'un des meilleurs et des plus sains et que j'ai mangé au Mexique : beaucoup de légumes, des croquettes de salade et de pommes de terre, du riz . On est très bien nourri en général et à la campagne ou à la montagne la nourriture est simple, pas d'extravagance et c'est très bon comme ça. On voit que les gens sont en bonne santé, l'air est pur, ils ont de bons poumons et marchent de long en large, ils ont aussi des jambes bien musclées et un cœur solide. Ici, on oublie tous les problèmes du monde car ils n'existent pas, même les chiens sont paisibles, tout est calme. Ces villages sont suffisamment isolés pour ressentir la paix et tous ses bienfaits. Ces terres appartiennent aux indigènes zapotèques et sont protégées. Contrairement aux Mexicains exubérants et bruyants, les Zapotèques sont calmes et plus réservés mais tous sont charmants et accueillants.

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